Pourquoi une femme ne doit jamais se laisser aller (☆^ー^☆)

Avec une amie, on discutait récemment de ces mecs qui se foutaient d’avoir une copine épilée (oui, des jambes et aisselles aussi). Pour certains, ça ne fait simplement pas partie de l’équation du désir. Ça fait du bien, quand on a parfois l’impression de devoir lutter pour avoir le droit de conserver un peu de fourrure sur son propre minou. Nous trouvons toutes les deux que les mentalités évoluent et que c’est génial. Et puis, entre autres rires et anecdotes, elle me glisse cette phrase sibylline:

“Même s’il s’en fout, ne te laisse pas aller, pour toi”

Une autre amie, qu’il conviendrait de décrire comme La Femme Fatale selon les critères en vigueur, s’est emportée lors d’une discussion sur l’aliénation par l’apparence “Oh là là! Les femmes françaises ne font juste pas envie!! Ne fais pas la française!”

Je me suis donc encurieusée. Que signifie donc “ne pas se laisser aller, pour moi”? Si c’est pour soi, il y aurait donc des raisons intrinsèques à explorer? Quelle est l’importance de “faire envie”? Voilà bien des concepts familiers et récurrents, à longueur d’éducation à la russe -je viens d’une culture où on se maquille et où on se vernit les ongles pour aller acheter le pain- de conversations et de lectures de magazines.

Voilà plusieurs mois que je vis en Suède. Ici comme ailleurs, être française rime avec gastronomie et bon vin, intellectualisme, instinct pour la mode, classe et raffinement. Mon entourage, le pauvre, a depuis bien compris que Vive la France = râler. Avec mon intérêt croissant pour le véganisme et le no-poo, est ce que je trahissais nos idéaux nationaux d’élégance et saucisson?!? Étais-je sur la pente glissante du relâchement, entraînée par mon féminisme extrémisme? Et si c’était le cas, qu’est ce qui m’attendait au bout de la chute?

Je décidai d’analyser à la loupe mon comportement rétrograde et socialement dangereux, à travers la dégradation progressive de mon apparence. J’ai renoncé à plusieurs symboles, emblèmes, boucliers, signalisateurs de mon appartenance au sexe féminins, tels que, les talons, les sacs à main, le make up, et l’ép… le pire pour la fin.

… les talons

Si c'est rouge, c'est pas bon...

Si c’est rouge, c’est pas bon…

 

Voici plusieurs mois que j’évoluais au milieu d’autres femmes qui n’hésitaient pas à chausser la basket pour aller au travail. J’ai donc moutonné et suivi le mouvement, renonçant à un ATOUT Majeur de Séduction. Le talon fait la jambe élancée et racée, exagère la cambrure naturelle. Le talon fait la démarche chaloupée. Le talon est mystérieux :de son clac-clac caractéristique, il annonce l’arrivée de cet être sexy qu’est la femme du bout de la rue ou du fond du couloir.

D’un autre coté, sans talon, on peut courir. On peut être à l’aise, privilégier le confort de marche… et prévenir un paquet de problèmes : torsions de cheville, douleurs dorsales et sciatique, arthrose de la hanche, le raccourcissement du tendon d’Achille et du mollet, et éviter tout simplement une torture quotidienne et des pieds enflés en fin de journée.

On pourrait rétorquer que tous les maux précédemment cités ne concernent que des femmes âgées ayant abusé du talon. J’ai expérimenté une partie des problèmes ci-dessus. Et je ne suis pas la seule, si on google “talons hauts et douleurs”

Ainsi, le témoignage de NAD45220 (et je précise que l’orthographe n’a pas été défigurée par mes soins…)

“J’ai de grosse douleurs au niveau lombaire et je me demande si lefait de porter des tres hauts talons y fait quelque chose.Je précise que je suis tres cambrée et que mes hauteurs de talons vont de 10cm a 18cm non compensés. merci de vos tmoignages”

 

 … le sac à main

 

French Légereté ou 8,9 kg de petage de dos.

French Légereté ou 8,9 kg de petage de dos.

Ah le sac à main, révélateur de l’âme féminine! Cet icône de la féminité, reflet de la psychologie de sa propriétaire, où elle enfouit toute sa vie. C’est un univers en soi, sujet de thèse, sur lequel se penchent même les sociologues. Cet article ne manque pas de superlatifs sur le douillet, l’intime, le coup de foudre, le secret, le besoin de protection.. bref, le Féminin.

Quand la femme est jeune, c’est le IT-bag qu’on lui prescrit:

Le “it bag”. LE sac de la saison. Celui qu’il faut avoir. Seulement être branchée, ça a un prix. Le prix d’un sac Darel, Longchamp ou Hermès. Difficilement abordable ? Le site itbag.fr vous propose ces petits bijoux à des prix plus que raisonnables…

C’est le garant de ton identité, ta griffe, le sac intemporel, le sac d’une vie mais-à-renouveller-chaque-printemps-été,-automne-hiver,-et-aux-soldes-de mi-saison. Si il est taillé dans une matière noble telle l’antilope, le python ou une race de crocodilité menacée, c’est mieux. ………..1650 euros pour l’Hermès le moins cher à l’heure où j’écris ces lignes quand même.

J’y ai donc aussi renoncé pour le sac à dos qui répartit bien le poids entre les deux épaules. Ca va mieux. Cf. problèmes de dos ci-dessus. Ma crainte initiale n’était pas d’être jugée non-féminine mais surtout non-professionnelle. Dans mon entourage pro, la femme en sac à dos, ça n’existe pas.

Tout s’est bien passé, et le sac à dos a même reçu plus de compliments que mes powerpoints. Alors s’il est assez bon pour le siège des Nations Unies à Vienne, il est assez bon pour la vie de tous les jours.

 ..la manucure

Des belles mains manucurées te permettront de te tripoter amoureusement avec des perles roses...

Des belles mains manucurées te permettront de te tripoter amoureusement avec des perles roses…

Heureusement que le Google franco-russe traduit comme un nourrisson de trois mois -on voit bien qu’il braille, mais on ne voit pas trop ce qu’il veut dire. Je risque l’intifada familiale à avouer que j’ai renoncé à des mains de pomponette. Le vernis et les mains féminines, c’est le B.A.BA de la femme russe. Et dans une moindre mesure, de la femme française.

Des mains de femme sont comme celles là, délicates et racées, ou ne sont pas. C’est l’apogée du raffinement, “demandez aux hommes autour de vous” nous susurre t-on! De plus, des mains féminines vont t’empêcher de faire trucs idiots comme jouer de la guitare, faire de l’escalade, bricoler ou explorer les orifices de partenaires consentants. En revanche, tu pourras continuer à faire la vaisselle avec des gants.

 

… le maquillage

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Les recommandations ne manquent pas pour être sûre d’être l’objet du désir du Mâle. En particulier pour le make-up -hot mais pas pute, sexy mais pas chaudasse-… Tu te retrouves avec un cocktail de produits sur la peau et les cheveux qui traumatiserait un(e) expert(e) en eco-toxicologie.

Tu as tout de la IT-girl de la soirée, de la race de celles (qui caressent l’espoir secret d’être) repérées par les chasseurs streetlook Cosmo ou Glamour. Mais quant tu arrives les mecs (et les gens en général hein) te saluent, discutent cinq minutes, mais semblent plus intéressés par la meuf négligée qui raconte ses transatlantiques en buvant du rhum.

… Et interdiction de se rabattre sur la bière par dépit, ça fait gonfler le ventre, te dirait Cosmo.

 

…Je ne pense plus à la marque de la culotte.

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Alors là, c’est un grand non! Dirait Manoukian.

Avant ma confusion idéologique et ma déchéance, je savais que le rôle numéro un du fessier était d’être mâté, évalué, complimenté (silencieusement dans le meilleur des cas), soupesé (du regard dans le meilleur des mondes). Le fessier devait être pimpant, lisse, engageant, provoquer la lueur de joie dans l’oeil du manager, motiver des grises mines du métro.

Quand je m’habillais le matin pour aller à la fac ou travailler, avant de penser à ton confort dans le choix de mes sous-vêtements, je pensais à être jolie dans mon jean/jupe, en d’autres termes au confort visuel de ceux qui me regarderaient le cul (…)

Bon, ben j’ai arrêté.

 

… Enfin, ma déchéance ne serait pas complète sans une épilation négligée. Je ne m’épile presque plus. A l’occasion. Et en plus, je défends mes choix.

Se défendre, c’est bien le pire. Une femme doit avoir honte d’être négligée, honte disproportionnée de préférence (on parle bien de quelques poils).

Exemple: Je trouve un article rigolo sur Tinder (le Grindr des hétéros donc). J’imagine que le sujet est “A toi l’aventure à tous les coins de rue, la surprise, la rencontre amoureuse éventuellement…” A toi, LaFâââme? Oui, mais à plusieurs conditions. Tu dois faire “attention à toujours être propre (et oui, au sens propre)” “rester fraîche” et impeccable, à coups de “lingettes intimes, pince à épiler, dentifrice, rasoir, shampoing sec”.

Mais lol j’ai envie de dire. Si tu dragues sans tout cet attirail, tu rentreras seule, menace la journaleuse. Or, d’après l’expérience commune de mon pool de copines, la fameuse réplique “je ne suis pas épilée” attire une recrudescence de supplications masculines (“mais je m’en fous/ on s’en fout/ aucune importance/ ça me dérange pas”). Quant aux classiques “je ne veux rien de sérieux surtout”, ça n’avait rien à voir avec l’épilation. Jamais.

Je me rappelle d’un festival où un gars m’a soutenu qu’avoir des poils n’était pas hygiénique (pour une femme bien sûr). Alors qu’il mourrait d’envie de dresser un mat supplémentaire dans ma tente, sa tactique de séduction impliquait de m’imposer d’abord SA vision pornographique de mon intimité. Il devenait clair à ce stade d’alcolémie et de mendicité qu’un rat entouré de scotch lui semblait une alternative viable, mais il continuait de marteler d’une épilation pas nette le rebutait. Il voulait juste que je plie, que j’éprouve de la gêne, de l’embarras pour mes opinion (’il n’a jamais vu l’objet du délit). Il a fini avec un gars qui avait bien voulu de lui en fin de festival.

 

Un petit mot de conclusion

Alors, me suis-je laissée aller?… Je crois que j’ai bel et bien dévalé la pente.

Ma Fâme Fatale perçoit sa beauté comme un capital. Capital qui sert à intimider, s’imposer, conquérir. Une fois en terrain conquis, peu importe pour lutter contre l’égalité de fait, quand elle peut manipuler. Je n’ai pas envie de -toujours- monter au créneau contre mes ami(e)s. Elles ont le droit de défendre leur vision du monde autant que moi. Dans l’univers que ma Fâme Fatale a choisi, ses techniques marchent. Mamie n’y survivrait pas.

J’ai perdu ma sacro-sainte Féminité. J’ai gagné quelques broutilles telles qu’une meilleure santé; je n’ai plus mal au pieds, au dos, mes mollets sont moins rigides en fin de journée. La possibilité de me mettre à courir si je l’ai décidé, si je suis pressée ou si j’en ai bêtement envie. Des économies DE TAILLE -les accessoires coûtent leur poids en or, même sur eBay. Du temps -ben oui, la mode et la beauté ça bouffe un temps fou. Un partenaire qui m’apprécie comme une personne et non un trophée.

Je prends le risque de m’habituer à mon “air fatigué” qui nous horripile quand on arrête le maquillage quotidien. M’aimer telle que je suis donc -non pas m’aimer à la Cosmo qui conclut par des conseils bien avisés sur la meilleure façon de modifier mon apparence.

Je prends le risque de privilégier mon confort avant les codes de mon milieu professionnel. Dans mon secteur, ne pas arborer la touche “féminine” par dessus les vêtements de pingouin fait paraître peu motivée et peu impliquée dans son job. C’est dire à quel point on mélange tout quand arborer un sac féminin devient une preuve de compétence professionnelle.

Je me rappelle une autre conversation édifiante qu’on a eu sur l’épilation. Mon amie s’est payé une épilation définitive et en était ravie. C’était un excellent investissement qu’elle paierait à sa fille dès 16 ans, si elle en avait une. Bien sûr qu’apparaître pimpante et désirable, en sécurité dans la norme est plaisant. Ça part d’un bon sentiment -éviter la contrainte de l’épilation. J’ai moi même investi dans l’épilation longue durée il y’a deux ans et je profite encore de ces effets. Mais à ce moment, j’ai visualisé un poulet déplumé, rôti et fourré qu’on servait à une table d’hommes pour leur bon plaisir. Et toute cette brutalité, ces tortures quotidiennes qu’on a fait nôtres. Ce conformisme affligeant qu’on ingurgite.

Avec standardisation de la beauté on ne perçoit plus rien d’autre. J’ai souvent entendu des gars craquer sur une fille pas dans les normes et presque s’en excuser (“elle est différente” “c’est pas une fille de magazine, mais…”), ou des filles avancer d’un air embarrassé que leur nouveau chéri avait surtout “du charme”.  Dont moi. Et c’est dommage.

Être féminine ou non, je suppose que tout dépend de ses priorités. Si le plus important c’est d’avoir un mec/être en couple ou de suivre ses valeurs et idéaux -si partenaire il y’a, il sera forcément en accord avec ceux-ci. Avec tout un nuancier entre ces deux positions 🙂

11 thoughts on “Pourquoi une femme ne doit jamais se laisser aller (☆^ー^☆)

      • ça fait maintenant 6 mois que je m’y suis mise (donc, depuis décembre); et je t’assure que mes cheveux ne se sont jamais mieux portés. Aussi, je fais un masque ou henné avant chaque no poo (par exemple, un henné, car ça nettoie le cuir chevelu en plus de renforcer le cheveu). Je n’utilise plus que des produits sans SLS, sans silicones et sans paraben… d’ailleurs, il y a un choix énorme, à des prix ridicules, dans ton bled ! Bisous 😉

      • Moué… Il n’y a rien à prix ridicule dans ce “bled”. Même Tokyo paraît avoir des prix ridicules après chez nous ^^. Je ne savais pas que les masques au henne existaient. Maintenant je me lave la tête au savon de marseille (à l’huile d’olive 72%), j’ai l’impression que mes cheveux se mettent à casser, pas toi?

  1. Tu ne connais pas Organic Shop ! J’ai découvert il y’a peu (d’ailleurs, j’en reviens…). Les masques et après-shampooing (sans silicones, sls) sont entre 50 et 150 rub… plein d’huiles végétales aussi.
    Oh je ne pense pas que ce soit une bonne idée le savon de marseille… déjà que c’est assez décapant sur la peau… Je vais t’envoyer un mail 🙂

  2. Amandine says:

    Jolie article ! Ca fait plaisir !
    Pour ma part, je ne me maquile plus depuis le lycée, je n’ai pas de talon, mise à part des bottes qui doivent avoir quelques centimètres, et je n’ai jamais aimé entretenir mes ongles (d’ailleurs je me suis mise à les ronger à cause des vernis anti-rongement d’ongles. Je voulais montrer que j’étais plus forte que ce truc au gout infect !). Et les poils, beh ça fait plus d’un an que je les garde tous et quelle fièreté ! Bon après c’est pas facile facile, je n’arrive pas encore à sortir en public avec mes jambes à l’air, c’est un travail de tous les jours.
    Tu as fait une épilation définitive du coup ? Je ne comprend pas très bien…

    D’ailleurs parlons bien parlons poils, si ça t’intéresse, il existe un groupe facebook où on partage nos avis et expériences poilues. Tu y es la bienvenue. Peut être que tu y es déjà qui sait !? Mais au cas ou, je préfère te le dire. (:

    • J’ai fait une épilation définitive des aisselles il y’a trois ans et elle tient encore. C’est vrai que c’est particulièrement difficile en société -soit les gens te fixent, soit pire, tu t’inquiètes de ce que les gens te fixent et tu leur prète des intentions avant même qu’ils n’y pensent. Et là, c’est le jean…
      Mais j’espère que nos nièces/filles vont moins galérer!
      Je ne suis pas sur FB pour le moment, mais je vous y rejoindrais volontier si j’ouvre un compte!

      • Amandine says:

        Par définition l’épilation définitive est censée être définitive ? Tu penses que ça peut repousser ?
        Du coup tu te laisses pousser les autres poils ?
        Quand tu as un compte, envoie moi un tweet je te donnerai le lien, c’est moi Amandin Ba ! (:

      • Rien n’est définitif dans la vie :). Ca repousse lentement au bout de quelques années. Les autres poils je les laisse vivre quand je suis avec conjoint et amis, après si le mini short est de mise avec plein de gens que je ne connais pas, parfois je stresse et je passe un coup de tondeuse (oui pas bien, inconsistante dans la lutte tout ça tout ça)…. Encore heureux que le harcèlement de rue n’est pas socialement permis ici et que je n’ai pas de gros cons qui me commentent dans la rue!

  3. J’ai eu la chance de ne m’être jamais vraiment sentie concernée par les dictacts de la beauté. Je ne me suis donc jamais maquillé, je n’ai jamais porté de talon, je ne suis pas très copine avec les peignes, je me lave avec de l’argile (là, le mâle peut encore fanstasmer en visualiser un combat de boue, mouhaha), je ne porte pas de déo et encore moins de parfum, etc.
    Par contre, je vis encore l’épilation comme une obligation, j’ai du mal à assumer les regards en “société” et l’épilateur réapparait régulièrement… c’est idiot, d’autant que je n’oublie pas mon amie indonésienne qui brillait en société avec ses poils de 2cm sur les jambes sans que ça n’offusque personne puisque personne ne pensait alors à s’épiler là-bas (je parie que ça a changé depuis, c’était un bon marché libre pour Gilette).
    Je trouve tellement dommage qu’on doive utiliser de l’énergie pour combattre ce genre d’idiotie… alors qu’on a tellement mieux à faire, comme apprendre à s’aimer ! 😉

    • Je me dirige vers ton monde; je ne me maquille que très exceptionnellement (et les gens me disent “on dirait une autre femme!” ce que je trouve assez vexant). Le parfum à présent me rend malade, et depuis que j’ai arrété le déo il y’a 5-6 ans, mes odeurs corporelles se sont régularisées -je ne sens rien du tout, enfin, une bonne odeur de corps sain, contrairement à l’immonde puanteur de sueur quand j’utilisais du déo.

      Bravo pour n’avoir jamais porté de talons, tu as sans doute moins mal au dos que moi! J’espère que les indonésiennes ont résisté à ces connards de Gilette!
      Sur ce je vais aller mater ta recette de gâteau vegan, mon dernier gâteau vegan à l’huile de tournesol et chocolat a été un échec cuisant – ah le jeu de mots pourri :).

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