Obvious Child: le film qui a sauvé ma semaine

Le mois de novembre est chargé. Entre un essai à rendre (en préparant l’opposition sur l’essai d’une de mes petites camarades!), la recherche d’appartement, le sport, le National Novel Writing Month et bien sûr …mon vrai travail, c’est difficile de trouver du temps. Mais en combinant ma mauvaise conscience de négliger ce blog et ma volonté de faire découvrir un film, je devrais arriver à pondre un petit billet !

Comme je l’ai raconté à l’occasion, j’ai du mal à supporter les films ‘grand public’. D’une part, ils mettent souvent en scène un ordre social rigide, patriarcal, colonialiste et raciste. On en ressort l’esprit embrumé, comme imprégné d’une odeur de linge humide oublié (depuis genre, les années 50). D’autre part, pour des films qui sont sensés laisser la part belle à l’imaginaire, ils reflètent un peu trop fidèlement la réalité. Une réalité où tous les films qui ne sont pas faits par des hommes blancs, et pour eux-mêmes ne trouvent ni financement ni possibilité de diffusion.

Bien sûr, on peut se dire que ce ne sont que des films, apprécier les images, et rappeler qu’il faudrait veiller à ne pas les confondre avec la vraie vie (ben oui, personne n’a jamais acheté quelque chose qu’il aurait vu dans une pub, ça se saurait ?!), et continuer à en ingurgiter. Mais si on refuse ce lavage de cerveau insidieux, je recommande de « subtiliser » des programmes de festival indépendants pour savoir quoi regarder dans l’année.

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The godzilla Syndrom

Aujourd’hui, j’ai été grandement inspirée par le blog Regards féminins sur la science, un blog collaboratif de femmes scientifiques, avec de vrais morceaux de science. Le blog nous raconte leurs parcours académique et leur déboires – dans lesquels on se reconnaît que trop bien.

L’article  Syndrome de Godzilla a des références scientifiques impeccables. Jugez plutôt: Cat’s Eye, Princesse Sara, Godzilla (et Pluto) convoqués pour diagnostiquer les syndromes les plus communs des femmes dans la sphère professionelle.

Pour rappel. Godzilla est un monstre lézaroïde japonais, né d’expérimentations nucléaires -un conte cathartique pour d’exorciser l’horreur de Nagasaki et surtout Hiroshima. Il vit donc au Japon, quelque part entre une faille sysmique et une centrale nucléaire. Dans les années 50, Godzi sortait détruire Tokyo de façon récurrente. Mais suite à l’apparition d’autres monstres, il endosse plutôt le rôle réconfortant du Roi des Monstres (on dirait pas comme ça) qui protège l’humanité contre la concurrence.

Je suis atteinte plus ou moins de toutes les tares décrites dans le post de Regards Féminins sur la Science (en plus de celle de parler au cinéma). Mais MON syndrôme de Godzilla est légèrement différent. Dans le dernier film, ô combien à chier intéressant uniquement sur le plan des effets spéciaux, on voit Godzilla s’en prendre plein le museau par les méchants aliens. Ils vont devenir parent et sont à peu près aussi pénibles que les futurs parents humains, sauf que leur égocentrisme et leur folie la création de leur nid douillet s’accompagnent de destructions massives/menace nucléaire pour l’ensemble de la population humaine. (Heureusement un homme blanc, musclé et hétérosexuel va sauver sa femme et le genre humain en larmes mais c’est pas le sujet)

Papa Godzilla se fait massacrer tout le long du film, et quand il est sur le point de rendre le dernier soupir, il se ravise subitement et crâche à la gueule des deux aliens son super pouvoir, son Nuclear Breath. Ne cherchez pas, ce modus operandi est appliqué depuis 1953 par les scénaristes; c’est seulement quand Godzilla est quasi mort qu’il sort l’attaque ultime.

Une des premières images archéologiques attestant du phénomène.

Une des premières images archéologiques attestant du phénomène.

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Game of Thrones: des scénaristes fous violent femmes, fans et George R R Martin.

Ca commence par un viol de rêve !

Samedi matin, un de ces matins de printemps chauds et ensoleillés comme on en voit si peu en Suède (=ou RIEN ne doit aller de travers, faut en profiter) MyPrecious me sort :

« J’ai révé que j’avais été violé par une prêtresse »

Ca commençait bien. Après quelques questions faussement désintéressées (QwwUUuaa?! (▼皿▼#) c’est qui celle là??!!??) il raconte qu’il n’avait pas rêvé l’acte lui-même, mais de l’après. Le sentiment de colère et d’avoir été abusé avait persisté après le réveil.

Et en plus la prêtresse était vieille et moche (…petit ouf intérieur de soulagement).

On s’est interrogés un petit moment comme deux hipsters égocentrés en mode analyse intense, qui s’engagent solennellement devant soi même à se comprendre, et à comprendre les besoins de leur propre moi. Bref, une réponse s’est très vite imposée. C’était une réaction psychosomatique au visionnage de Game of Thrones.

Et les prêtresses sont partout.

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